Dans cet essai, publié en 2009, Pierre Rabhi (1938-2021), essayiste, écrivain, conférencier et agriculteur, revient sur son itinéraire d’engagement, depuis son Sahel natal vers une ferme des Cévennes ardéchoises. Cet engagement l’a conduit à placer l’humain et la nature au centre de ses préoccupations.

Il s’interroge sur le fait que nous n’ayons « pas pris conscience de la valeur inestimable de notre petite planète, (…) que nous ne cessions de la piller, de la polluer, de la détruire aveuglément au lieu d’en prendre soin et d’y construire la paix et la concorde entre les peuples ? »

Il nous précise, qu’à l’instar du colibri, à titre individuel, nous ne sommes pas totalement impuissants si nous le décidons.

A la division, compétitivité et accaparement sans limite, il oppose la convivialité et la solidarité et nous rappelle que la nature est la seule garante de notre pérennité. Ainsi, à vouloir la dominer, nous pressentons déjà les effets dévastateurs de grandes manifestations dues au changement climatique et autres bouleversements.

Pierre Rabhi met en exergue ce que nécessite l’agriculture industrielle (destruction des sols, démantèlement d’éco systèmes naturels, perte de biodiversité tant végétale qu’animale…) au regard de l’énergie consommée pour la produire (en terme de pétrole, pesticide, protéines, eau,…). Il convient donc de concilier la nécessité de se nourrir avec le respect et la préservation de la vie par l’agro-écologie qui repose sur le constat que le sol est un organisme vivant à part entière, avec des micro-organismes, champignons, larves, insectes, vers de terre… La plante ancrée dans cette terre et que nous consommons s’épanouit grâce à l’air, l’énergie solaire …etc.

Nous sommes inclus dans cet ordre vital.

L’auteur espère un sursaut des consciences nous permettant de « construire » ce monde et de répondre à notre véritable vocation : aimer, admirer et prendre soin de la vie sous toutes ses formes.

« Sachez que la Création ne nous appartient pas, mais que nous sommes ses enfants. »

« Vivez avec légèreté sans jamais outrager l’eau, le souffle ou la lumière. »

« Et si vous prélevez de la vie pour votre vie, ayez de la gratitude. »

Une lecture proposée par Odile de l’équipe diocésaine à l’écologie intégrale.

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