Alors que nous célébrons les 10 ans de l’encyclique Laudato si, je vous propose de (re)découvrir le visage d’un cantalien, le Comte Géraud d’Aurillac au travers de deux livres, en résonnance avec le message du pape François :

Saint Géraud d’Aurillac et son illustre abbaye, de Guillaume-Marie-Frédéric BOUANGE, évêque de Langres, éd. 1881 (quasi introuvable, sauf aux Archives),

Saint Géraud d’Aurillac, du chanoine Edouard JOUBERT, éd 1968 puis 2004.

Le pape François écrit :

  • «… nous sommes une seule famille humaine. » Laudato si-52
  • « …tout est lié, et la protection authentique de notre propre vie comme de nos relations avec la nature est inséparable de la fraternité, de la justice, ainsi que de la fidélité aux autres. » Laudato si-70

Voilà qui fait écho avec ce que nous savons de la vie de Géraud d’Aurillac.

Orphelin très tôt, Géraud hérite de biens immenses de ses parents. Il reste humble et vit en esprit de pauvreté : sa table est frugale, ses habits modestes.

Il a sur ses terres des milliers de fermiers, artisans modestes, et serfs dont il est le protecteur : il les assiste, les soigne souvent de ses mains, les convie à sa table, les sert et mange avec eux, en affranchit un grand nombre en leur donnant des terrains à cultiver.

On dit encore de lui qu’il donne audience aux petites gens, satisfait leurs besoins et exerce avec fermeté son droit de justice faisant preuve de sévérité envers ceux qui pillent et attaquent ses serfs. Il apaise les querelles et traite les coupables avec clémence.

Ses terres sont parfois dévastées et pillées ; il pardonne les injures et offre la paix à ses ennemis.

Afin de protéger ses vassaux et ses serfs, il est parfois contraint de prendre les armes. Il recommande à ses soldats de blesser le moins possible, refuse pillage et prise de butin à ses hommes et rend la liberté aux prisonniers. Son immense charité pour tous, sa douceur, son indulgence, et sa générosité contrastent avec ce « siècle de fer » qu’est le 9ème siècle, temps d’anarchie et d’oppression.

Homme de prière, il se consacre au Seigneur par une profession religieuse faite entre les mains de son ami et confident : Gausbert, évêque de Cahors. Plusieurs guérisons lui sont attribuées de son vivant et après sa mort.

Il fonde l’abbaye d’Aurillac et la met sous l’autorité directe du pape au cours de l’un de ses nombreux voyages à Rome.

Ces quelques repères montrent la cohérence de pensée et de vie, au-delà des siècles, entre le Bon Comte Géraud et le pape François qui nous invite « à ne pas perdre l’occasion d’un mot aimable, d’un sourire, de n’importe quel petit geste qui sème paix et amitié. Une écologie intégrale est aussi faite de simples gestes quotidiens par lesquels nous rompons la logique de la violence, de l’exploitation, de l’égoïsme. » Laudato si-230.

Le Comte Géraud rejoint aussi le pape Léon XIV qui affirmait le 16 mai 2025 : « La paix se construit dans le cœur et à partir du cœur, en éradiquant l’orgueil et les prétentions… »

Une proposition d’Odile de l’équipe diocésaine à l’écologie intégrale

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