Le doyenné de Maurs a ouvert cette année encore le Mois pour la création.

Dans le secteur de Parlan, à l’ouest de la Châtaigneraie, nous nous sommes rendus à trois reprises à la rencontre d’acteurs engagés : Anne-Flore, qui accompagne au piano la chorale de la paroisse de Maurs, nous a présenté ses cochons et surtout ses chèvres, des enfants de sa famille ont été heureux de montrer le fonctionnement de la machine à traire… Alexandre et Estelle, qui sont principalement apiculteurs, ont expliqué comment travaillent leurs abeilles et comment ils transforment les récoltes. Nous avons ensuite été invités à visiter les Salaisons Laborie, installées dans un village haut perché du département du Lot offrant un beau panorama et de belles surprises à l’intérieur comme à l’extérieur de sa petite église ancienne.

Une autre découverte culturelle, cette semaine-là, fut la visite de la Maison des Mineurs de Leucamp qui retrace les conditions de vie des mineurs et de leurs familles sur deux villages de la Châtaigneraie dans la première moitié de 20è siècle. Une remarquable conférence de Mr Chevrier sur les énergies renouvelables s’est tenue près du musée.

Après le monde animal et le monde minéral, nous avons conclu par le monde végétal au Bois Verger près de Maurs pour approfondir nos connaissances sur la vie des arbres fruitiers. Que de beaux et bons fruits nous offre la terre, pourvu que nous en prenions soin … ! C’est une des constatations et des louanges que nous avons faite au terme de cette semaine pleine de toutes ces rencontres auprès de gens passionnés par leur travail, proches de la nature et proches des autres.

Il y eut des soirs, il y eut des matins … Première semaine.

Deuxième semaine

Les six paroisses du Doyenné de Mauriac ont poursuivi le programme du Temps de la création.

La matinée du jeudi a été consacrée à la visite de l’exploitation porcine « Al Paîs » au Mouriol. Après 10 ans dans la capitale Auvergnate, Ambre et Camille, avaient besoin de revenir aux sources du Cantal pour devenir leurs propres patrons. Un an après, les voilà agriculteurs dans le Cantal, fin prêts à élever leurs porcs dans le but de régaler avec une charcuterie fermière gouteuse, sans conservateur, ni nitrite ou colorant. L’élevage de porcs se fait en plein air, le bien-être animal étant aussi l’une de leurs préoccupations.

L’après-midi le Musée conservatoire des traditions rurales de Mauriac nous a plongés dans la vie des années 50, puis la journée s’est conclue par la messe présidée par notre évêque, Mgr Didier Noblot, à la Chapelle du Puy Saint-Mary à Mauriac.

Le vendredi, après la célébration à Champs-sur-Tarentaine, nous nous sommes d’abord rendus à la station de captage et de distribution de l’eau à Pons sur la commune d’Anglards de Salers. L’eau qui arrive au robinet, du captage à la distribution, connait un long processus de traitement. A la source minérale d’Apcher sur la commune de Drugeac, nous avons pu gouter une eau minérale naturellement pétillante d’une température constante de 13°.

Le samedi 21, c’est une marche sur la nouvelle piste verte de Cheyssac à Bort-Les-Orgues qui a permis la découverte de la très belle nature qui débute la saison de l’automne.

Et la semaine s’est achevée le dimanche par la Devalade de la Vierge des Montagnes.

Il y eut des soirs, il y eut des matins…  Deuxième semaine !

3ème semaine

La caravane de la « Création » a continué son sillon pour arriver dans le Bassin d’Aurillac et ses vallées.

À Saint-Jacques des Blats, le camping propose accueil et sobriété pour des vacances simples, dans le respect de la nature et de tous, touristes et pèlerins. Le petit café, au cœur du village, nous a permis de vivre un temps de convivialité et d’échange autour de bouriols. A Vic sur Cère, une méditation a ouvert la journée pour Louer « tout ce qui croît et aussi qui décroît » avant de rencontrer un collectif de familles qui a foi dans la sobriété et le partage.

Sur le plateau de Pailherols, l’accent est mis sur l’accueil des nouveaux arrivants et le soutien entre jeunes agriculteurs, entre communes et entre associations. Du côté de Polminhac, un jeune couple produit du Cantal « lait de foin » et élève des porcs dans une attention au soin des animaux, à la vie de famille et aux autres.

Arrivés à Notre-Dame aux Neiges d’Aurillac, un jardin biblique nous a introduits aux paraboles, avant de monter à la Croix du Puy Courny, par la coulée verte.

C’est ensuite le comte saint Géraud, un écolo avant l’heure, qui nous a accompagnés dans nos méditations, précédant la rencontre en soirée d’étudiants dans leur jardin collectif au cœur de l’université, où les plantations sont une belle occasion de partage, de joie et de questionnements sur l’avenir.

Arpajon-sur-Cère nous a ouvert à la diversité des personnes par l’échange sur le jardinage puis par la joie d’une pizza partagée au petit café de la place. Nous avons poursuivi les découvertes dans l’industrie de structures métalliques pour la construction de ponts chez Matière puis d’installation de panneaux photovoltaïques au milieu des moutons.

Avant de conclure au Congrès-Mission avec une table ronde sur le thème « Prendre soin de soi et des autres », des échanges se sont construits à Crandelles autour d’une communauté néo-rurale mobilisée pour son monument historique : l’église dans laquelle la création a été célébrée.

Il y eut des soirs, il y eut des matins… Troisième semaine.

4ème et dernière semaine sur le doyenné de Saint-Flour

Le mardi nous avons pu nous rendre au centre des Cramades dont l’activité n’est pas seulement de donner des débouchées à nos déchets recyclables ou de combler d’immenses trous par nos déchets ultimes mais aussi d’observer et de comprendre la biodiversité qui s’y développe ! Grands corbeaux et Milans côtoient ainsi les Goélands venus à l’occasion d’une tempête du Sud. Deux jeunes en service civique se passionnent d’ailleurs pour l’observation discrète des oiseaux et des batraciens. La mission du syndicat, c’est aussi la mise en place des équipements de traitements des déchets en donnant la priorité à la pédagogie pour une réduction des déchets à la source. Nous avons été interpellés par les fausses évidences de nos poubelles, les allers-retours des camions qui rapportent nos erreurs de tri ou encore le cout de notre style de vie sur les finances comme sur la nature.

Le mercredi, la passion d’Yves pour le jardin de l’écomusée de la Margeride a emporté chacun vers de nouvelles odeurs et couleurs à découvrir parmi les plantes aromatiques, potagères et médicinales traditionnelles. Le jardin d’Auvergne, le livre de Jean-Baptiste Coumoul, prêtre et horticulteur de la fin du 19ème siècle, a trouvé tout son écrin dans ce jardin pour être présenté à l’occasion de sa réédition. Les observations et les conseils qui y sont délivrés sont toujours d’actualité.

Ce mercredi était aussi la date de la visite des évêques de la Province et des équipes diocésaines à l’écologie au Sommet de l’élevage à Clermont : rencontre avec les instituts de recherches, les chambres d’agriculture, les agriculteurs du Cantal présents et témoignage en direct sur RCF et la chaine AgriTV… notre évêque et nos délégués n’ont pas compté leurs pas pour aller à la rencontre des hommes et des femmes qui nous nourrissent.

En parallèle à toutes ces visites, les établissements catholiques d’enseignement ont élus leurs éco-délégués, organisé des marches de nettoyage de la nature, découvert la fresque du climat…

Il y eut des soirs, il y eut des matins, ce fut la 4ème semaine du Temps pour la création conclue au Lioran lors de la  fête de saint François d’Assise, patron des écologistes, et de sainte Flore de Maurs, religieuse au service des malades et patronne des hospitaliers de St-Jacques qui accueillent les pèlerins.

Nous redisons un chaleureux merci à tous ceux qui nous ont ouvert leurs portes et accompagnés à la découverte de notre culture, notre agriculture et  notre nature, à la rencontre des femmes et hommes qui donnent sens à la vie.

                       Et Dieu vit que cela était bon.

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